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La santé au travail méconnue des salariés

L’ACMS, service de santé au travail interentreprises en France, a organisé deux enquêtes de satisfaction auprès de ses adhérents (employeurs et salariés) entre septembre et novembre 2020. Résultat ? Les employeurs connaissent plutôt bien leur service de santé au travail. Les salariés, moins…

Les deux enquêtes de satisfaction ont été organisées entre le 15 septembre et le 20 novembre 2020. La première, menée par mail auprès de 47 000 contacts « employeurs », adhérents de l’ACMS, a permis de recueillir près de 6 000 questionnaires remplis. La seconde, mise en place dans les centres médico-sociaux de l’ACMS, invitaient les salariés des adhérents en visite à répondre à un questionnaire en ligne après avoir scanné un QR code sur leurs smartphones. Près de 1 000 salariés provenant de la grande couronne francilienne ont répondu au formulaire. Cette disparité ne reflète pas la réalité géographique de l’ACMS, dont la couverture englobe la totalité des départements de la petite couronne ainsi que Paris intramuros. À noter que les services de santé au travail interentreprises (SSTI) sont des associations loi 1901 agréées par le ministère du Travail. L’ACMS suit la santé de plus de 1 million de salariés dans toute l’Île-de-France, dans plus de 52 000 entreprises. Près de 95 % de ses adhérents sont des entreprises de moins de 50 salariés.

Des disparités selon l’effectif des entreprises…

77 % des employeurs se disent satisfaits de l’ACMS durant la crise sanitaire. Ils établissent à 7/10 leur satisfaction quant au suivi de la santé de leurs salariés par l’ACMS, à 6,5/10 les actions de l’ACMS dans le milieu professionnel (AMT) et à 6/10 le service social. Ces deux dernières notes apparaissent cependant faussées. En cause : des notes basses attribuées par des répondants qui ne connaissent pas les AMT et le service social.
Interrogés à propos du contexte spécifique d’épidémie de Covid-19, 29 % des employeurs déclarent avoir sollicité l’ACMS lors de la crise sanitaire. Parmi eux, 77 % se disent satisfaits des réponses de leur service de santé au travail. Plus de 2/3 des employeurs qui se sont exprimés ont affirmé connaître l’identité de leur médecin du travail ou de la personne en charge de leur dossier à l’ACMS. Cependant, cette proportion s’abaisse à 55 % chez les employeurs de moins de 10 salariés, alors qu’elle grimpe à 85 % chez les employeurs de 50 à 199 salariés. Les employeurs sont au fait également, dans 81 % à 96 % des cas, des différents types de visite réglementaire et, pour 76,78 % d’entre eux – en provenance surtout des grandes entreprises -, les missions du service de santé au travail autre que le suivi individuel de l’état de santé des salariés. Les répondants sont même 75 % à être au courant de l’existence des ateliers d’information et de prévention (AIP) de l’ACMS.

… surtout en matière de visite de pré-reprise

La visite de pré-reprise est connue de 63 % d’employeurs. Sa notoriété est inversement proportionnelle à la taille de l’entreprise. L’importance de cette visite est pourtant capitale dans le processus de maintien en emploi de personnes fragilisées dans leur vie professionnelle par un problème de santé. Son utilité est prouvée et reconnue dans la prévention de la désinsertion professionnelle. Dans une logique similaire, seuls 44 % d’employeurs sont informés quant au service social de l’ACMS. Ce niveau de connaissance diminue sensiblement avec la taille de l’entreprise. On peut en conclure que les employeurs appréhendent bien moins les dispositifs de prévention de la désinsertion professionnelle quand ils dirigent de petites structures.

« Santé en entreprise » : connaissances mitigées chez les salariés

Du côté des salariés, 93 % d’entre eux affirment considérer que leur entretien a répondu à leurs besoins ou attentes, et ils sont 92 % à estimer ne pas avoir besoin de plus d’informations sur la santé et la sécurité au travail. Les commentaires des salariés insatisfaits mettent en lumière des temps d’attente, un manque d’écoute, une incompréhension de la mission de leur service de santé au travail. À peine plus d’un quart des répondants (28 %) affirme savoir que les professionnels de l’ACMS peuvent réaliser des interventions en entreprise pour améliorer les conditions de travail et, parmi ceux-ci, moins de la moitié (43,9 %) ont su apporter une réponse précise quant aux interventions menées à leur connaissance dans leur entreprise.

Quid de la santé « new tech » ?

60 % des employeurs répondants se disent intéressés par la téléconsultation. Cet intérêt croît avec la taille de l’entreprise : il atteint 73 % des employeurs des entreprises de plus de 200 salariés, contre à peine plus de la moitié (51 %) des employeurs de moins de 10 salariés. Les employeurs sont 82 % à placer le courriel comme l’un de leurs moyens de communication préférés avec leur service de santé au travail. L’espace adhérent séduit 19 % des employeurs. Ceux-ci sont également 43 % à se déclarer intéressés par les webinaires ou conférences en ligne, mais cet intérêt apparaît plus manifeste chez les employeurs des grandes entreprises que chez les patrons de TPE. Les salariés sont 66 % à accepter d’être reçus un jour en téléconsultation. Ils sont prêts à utiliser une application mobile sécurisée pour avoir à disposition leurs données de santé (68 %), des conseils de prévention (81 %), les coordonnées de leurs interlocuteurs (73 %), le rappel de leurs rendez-vous de santé au travail (86 %).

(© Photo Mary Pahlke de Pixabay).

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